Le projet ESSAIM… Il y a 20 ans déjà !

 

Billet publié en 2006 sur l’ancien site du Renard Roux

Le projet ESSAIM
Environnement structuré pour la  simulation et  les apprentissages par l’intégration des matières

Il y a 20 ans, je revenais à l’école de quartier après 6 années d’absence.

Je venais de passer 4 années de ma vie à l’école Tourterelle, une école axée sur la pédagogie par projets, s’inspirant largement des principes de la pédagogie Freinet et 2 ans à mon propre compte en technologies éducationnelles.

J’avais eu  besoin de prendre une certaine distance de l’orthodoxie de l’école alternative et de m’éloigner de l’autel du consensus absolu exigé par le milieu alternatif de l’époque. Puis, mes deux années dans le monde de la libre-entreprise, m’avaient permis de  découvrir que l’entrepreneuriat  n’était pas pour moi.

J’avais le goût de me lancer dans un projet d’innovation pédagogique qui me permettrait d’exploiter les technologies dans un cadre pédagogique stimulant, de créer un environnement pédagogique informatisé (EPI) basé sur l’intégration des technologies alors que la tendance de l’époque favorisait des pratiques confinées à l’ordinateur.

Quelques mois auparavant, j’avais rencontré Diane Ruelland qui travaillait alors au MEQ. Elle m’avait encouragé à prendre un rendez-vous avec le directeur d’un centre de recherches sur les technologies qui venait d’ouvrir ses portes : Le centre de recherches APO Québec. 

Au printemps 1986, rencontre avec le PDG d’APO Québec, Pierre Bordeleau, suivie par la rédaction d’un projet, ensuite son approbation et enfin la mise en oeuvre…

Dany Rousseau
et Christian Cousineau,
deux élèves
du projet ESSAIM
1986

En septembre 1986 naissait le Projet ESSAIM (Environnement structuré pour la simulation et l’apprentissage par l’intégration des matières), premier projet externe du Centre de recherches APO Québec. Ce projet allait être placé pendant  2 ans sous la loupe de chercheurs. Deux années très stimulantes sur le plan professionnel puisqu’elles me permirent de voir mes pratiques pédagogiques à travers les yeux des professionnels d’APO Québec qui avaient été mandatés pour évaluer le projet.

Lorsque je relis le rapport de recherche, 20 ans plus tard, je réalise que la technologie disponible est maintenant beaucoup, beaucoup plus performante mais que les pratiques pédagogiques préconisées, sont encore très actuelles. Elles s’inscrivaient déjà dans l’esprit du Renouveau pédagogique et elles présageaient déjà  le Programme de formation de l’école Québécoise. 

J’ai vu grandir les jeunes qui ont participé au projet ESSAIM, je les ai même retrouvés à quelques reprises au cours des années suivantes. Certains ont connu de grands succès scolaires, d’autres des succès plus modestes et d’autres ont connu des difficultés académiques. ESSAIM ne constituait pas une panacée mais une avenue dynamique pour favoriser les apprentissages et permettre aux jeunes d’actualiser leur potentiel.

Je suis  persuadé que tous ont pu développer dans l’environnement ESSAIM des compétences qui leur ont permis de devenir des personnes mieux adaptées, des citoyens capables de faire face aux réalités et rigueurs de la vie.

Deux clips vidéos du projet ESSAIM tournés en 1987  ( en très basse résolution )

Clip 1

Clip 1

Clip 2

Clip 2

Alors que des chercheurs s’interrogent sur la  pertinence du Renouveau pédagogique et que la presse s’en donne à coeur joie pour faire des articles à sensation pour le diminuer, je reste persuadé de deux choses :

1. Les résultats des recherches publiées sur le Renouveau pédagogique qui démontrent une baisse de performance des élèves donnent dans les faits le portrait d’une école qui a très peu changé depuis la mise en chantier du PFEQ , d’une école qui poursuit avec les anciennes pratiques, basées sur l’ancien modle (donc, si on y réfléchit, cela nous donne une raison de plus pour réellement mettre en œuvre le PFEQ).

2. Les enseignants qui ont lu le PFEQ, qui parviennent à le comprendre et à le mettre en pratique, permettront à leurs élèves d’évoluer dans un environnement riche, signifiant qui se traduira par le plaisir d’apprendre, le dépassement de soi et le succès scolaire. Loran Dufour, enseignant au primaire et François Guité, enseignant en anglais, langue seconde au secondaire en sont de vibrants témoins.

Vous connaissez d’autres enseignants qui ont des pratiques exemplaires? N’hésitez pas à me faire part de leur nom, de l’endroit où ils interviennent, si possible, en m’envoyant leurs coordonnées. 

Il est important de leur donner une vitrine qui témoignera du potentiel de notre Programme de formation.

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Addendum 2020 05 18

Lien vers deux jeux d’aventures utilisés dans le cadre de ESSAIM

Dragons et dulcinées

D&D

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