Depuis quelques années., je participe, à titre d’invité, au comité élargi du programme de français
Ces rencontres sont toujours fertiles en idées et en échanges.
Cette semaine, la vingtaine de participants et participantes de ce comité ont été mis à contribution pour la validation du programme de cinquième secondaire.
Mais qui sont les gens qui siègent sur ce comité ? Ce sont des enseignants et des enseignantes, des conseillers et des conseillères pédagogiques, des directeurs et des directrices d’établissements. Ils proviennent du secteur public et du secteur privé. Ils œuvrent dans des milieux socioéconomiques différents, avec des jeunes qui ont des profils d’apprentissages variés. Tous et toutes ont à cœur les apprentissages des élèves en français, langue d’enseignement.
Depuis plus d’un an, le processus d’élaboration et de validation du programme de français et la réputation des gens qui y œuvrent ont été malmenés publiquement. Les attaques étaient souvent personnelles. J’ai été choqué par ces attaques.
Pendant les deux jours de travail, je me suis donné comme mandat, en plus de participer aux échanges, d’observer les interactions entre les personnes présentes.De mes observations, je retiens ceci :
Premier constat
Chacun affiche une intelligence vive.
Deuxième constat
Chacun fait preuve d’une grande rigueur dans ses raisonnements et ses observations.
Troisième constat
Chacun fait preuve d’une écoute active !
Quatrième constat
Chacun intervient librement et, lorsqu’il le juge à propos, formule des critiques, pose des questions, fait des commentaires (qui seront, j’en suis certain, pris en considération par l’équipe qui rédige le programme).
Cinquième constat
Chacun a une personnalité attachante. Pas de divas, pas de ténors… juste des gens articulés qui s’expriment avec le plus grand respect.
Tout dernièrement, les commissaires Taylor et Bouchard ont noté, avec justesse, que la crise des accomodements a été amplifiée par une hypermédiatisation de certains faits et que ces derniers ont fini par déformer la réalité.
Je crois que la même chose est arrivée au programme de formation en français, aux concepteurs et conceptrices qui l’ont rédigé ainsi qu’aux participants et participantes du comité élargi. Ils ont été victimes d’abus médiatique, d’exagérations issues de propos arrogants, de jugements ronflants, d’affirmations gratuites et de déclarations faciles.
Je crois aussi que trop de journalistes et commentateurs à la radio, et à la télévision, en prêtant l’oreille uniquement à ces porteurs de vitriole, n’ont pas fait preuve d’impartialité et de rigueur journalistique.
Je me permets donc de donner ici mon opinion qui, j’en suis conscient, est aussi très partiale :
Le processus d’élaboration et de validation du programme de français est efficace et il est soutenu par des gens intègres et compétents.
Je voulais, avec ce texte, leur rendre hommage.
Kudos !